1. Salut Yann, comment vas-tu ? Peux-tu nous raconter ton parcours avant d’intégrer notre formation d’analyste vidéo ?
Bonjour, très bien, et vous ? Avant ma formation à l’EMF, j’ai obtenu une double licence à l’UFR STAPS de Montpellier en Entraînement Sportif et Management du Sport. J’ai également travaillé dans un club en service civique, où j’ai pu commencer à passer mes premiers diplômes d’entraîneur, notamment le BMF. Par la suite, j’ai travaillé pendant un an dans un collège en tant qu’assistant d’éducation tout en continu d’entraîner à côté.
2. Qu’est-ce qui t’a poussé à suivre une formation d’analyste vidéo ?
J’avais eu une première approche de l’analyse vidéo lors de mon cursus universitaire en STAPS, et cela m’avait vraiment plu. L’analyse vidéo se développait déjà et continue encore aujourd’hui de progresser. J’ai donc voulu saisir l’opportunité de vivre de ma passion en travaillant dans le monde du football.
3. Pourquoi avoir choisi notre école pour te former à ce métier ?
Je cherchais une formation adaptée, tout en sachant qu’il existe aussi des DU universitaires. Après m’être renseigné, j’ai constaté que le contenu de votre formation d’analyste vidéo était intéressant et qu’elle offrait la possibilité de faire des scènes directement dans des clubs. Cela a fait la différence, car sans contacts dans le monde professionnel, il est souvent difficile de trouver un bon stage.
4. Qu’as-tu pensé de la formation et des outils proposés ?
J’ai été formé sur Sportscode, qui est le logiciel le plus utilisé pour l’analyse vidéo dans le football professionnel, et même dans le sport en général. Les formateurs étaient très à l’écoute, et nous avons eu l’occasion d’échanger avec plusieurs intervenants, ce qui a été extrêmement enrichissant.
5. Peux-tu nous parler d’un projet marquant réalisé pendant la formation analyste vidéo ?
J’ai intégré un club où il n’y avait pas encore d’analystes vidéo. Cela m’a permis d’apporter ma contribution, notamment en réalisant des rapports statistiques détaillés sur nos équipes et nos adversaires, ainsi qu’en approfondissant les analyses sur ces derniers.
6. Comment s’est déroulé le processus qui t’a permis de décrocher ce poste au Pau FC ?
Lors de mon stage durant la formation analyste vidéo, j’ai eu la chance d’intégrer directement l’équipe professionnelle alors en Ligue 2, car le club n’avait pas encore d’analyste. (Saison 2021-2022) À la fin de cette saison, le club m’a proposé un contrat d’un an. J’ai donc poursuivi l’aventure et, après plusieurs prolongations, j’évolue encore aujourd’hui au club. C’est ma cinquième saison actuellement.
7. Quelles sont tes missions principales en tant qu’analyste vidéo pour le Pau FC ?
Mes principales missions consistant à analyser, préparer et présenter les montages vidéo sur les adversaires à l’équipe. Je mets également à disposition des informations (statistiques, données individuelles) dans le vestiaire pendant la semaine.
Je travaille en étroite collaboration avec un des entraîneurs adjoints et l’entraîneur des gardiens. Je prépare également des retours individuels après les matchs et tiens à jour plusieurs bases de données (buts, coups de pied arrêtés, etc.). Par ailleurs, je filme certains entraînements à la demande du coach et réalise d’autres tâches ponctuelles pour le staff ou le directeur sportif, notamment dans le domaine du recrutement.
8. Comment la formation analyste vidéo t’a aidé à te préparer pour ce rôle ?
Elle m’a permis de me former efficacement sur les outils utilisés par les analystes vidéo, ce qui m’a fait gagner énormément de temps. Elle m’a également aidé à bien comprendre le rôle d’un analyste vidéo au sein d’un staff technique, surtout au début de ma carrière.
9. Quelles compétences penses-tu encore développer grâce à cette expérience professionnelle ?
Il y a toujours des axes de progression. Je souhaite notamment améliorer mon regard tactique et mes connaissances en entraînement, ce qui explique pourquoi je continue à entraîner à côté et à passer mes diplômes d’entraîneur.
Un autre domaine clé est la DATA , qui prend de plus en plus d’importance dans le sport professionnel. Enfin, je travaille aussi sur mon anglais, qui est indispensable pour évoluer dans des clubs de très haut niveau ou pour, pourquoi pas, tenter un jour une expérience à l’étranger.
10. Que dirais-tu à un(e) futur(e) étudiant(e) qui hésite à se lancer dans une formation d’analyste vidéo ?
Si c’est un(e) passionné(e), je lui dirais de foncer et de tenter sa chance. Le pouvoir de vivre de sa passion est exceptionnel. Cela demande beaucoup d’efforts et quelques sacrifices au départ (financiers, éloignement familial ou amical), mais avec de la motivation, de la rigueur et du sérieux, il n’y a aucune raison de ne pas réussir.
Le métier d’analyste vidéo continue de se développer et de se démocratiser. Aujourd’hui, on trouve des analystes même dans des clubs de National 2, voire National 3, ainsi que dans les centres de formation. Il y a donc encore beaucoup d’opportunités à saisir.
11. Enfin, un dernier mot pour partager ton ressenti sur ce chapitre de ta carrière ?
Participer à cette formation m’a permis de me lancer dans le monde du football professionnel. J’ai également fait de belles rencontres et c’est toujours un plaisir de revoir d’anciens collègues sur les terrains pour partager et échanger nos expériences respectives.